La "kumari" est une tradition spécifique à la culture népalaise et tibétaine, dans laquelle une jeune fille de préférence de caste Newar est choisie pour être vénérée comme une déesse vivante. Le mot "kumari" signifie littéralement "jeune fille" en népalais.
Selon la croyance populaire, la kumari est considérée comme une réincarnation de la déesse hindoue Taleju, qui est considérée comme une forme de la déesse Durga. La tradition de la kumari remonte à plusieurs siècles et est largement ancrée dans la société népalaise.
La sélection de la kumari se fait parmi les jeunes filles pré-pubères, généralement âgées de 4 à 7 ans. Les critères de sélection sont stricts et impliquent des qualités physiques spécifiques telles qu'un teint de peau clair, des cheveux et des yeux noirs, des dents de lapin et d'autres caractéristiques particulières. La fille doit également provenir d'une famille hindoue de caste Newar.
La kumari est choisie par un comité composé de prêtres et d'astrologues. La jeune fille doit ensuite passer par un rituel d'initiation dans lequel elle est censée recevoir les esprits des déesses. Elle est vénérée et peut être consultée par les fidèles pour obtenir des bénédictions et des conseils. Les kumaris sont généralement considérées comme des médiums entre les dieux et les humains.
La vie de la kumari est strictement réglementée et ritualisée. Elle vit dans un temple spécifique appelé la Kumari Ghar, et elle n'est autorisée à sortir qu'à des occasions spéciales et lors de festivals religieux. Elle ne peut pas avoir de contact physique avec d'autres personnes, y compris sa propre famille, et elle est soumise à de nombreuses restrictions quant à son alimentation et son comportement.
La fonction de kumari dure jusqu'à ce que la jeune fille atteigne la puberté ou qu'elle perde du sang, ce qui est considéré comme impur par les croyances hindoues. Une fois cela arrivé, une nouvelle kumari est sélectionnée et la précédente retourne à une vie normale.
Bien que la tradition de la kumari soit fortement enracinée dans la culture népalaise, elle a également été critiquée pour son traitement des jeunes filles. Certains affirment que cela peut avoir des effets négatifs sur leur santé mentale et physique, ainsi que sur leur éducation. Cependant, la tradition continue d'être respectée et vénérée par de nombreux Népalais et Tibétains.
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